Au cours des trois premiers trimestres de 2023, les émissions de gaz à effet de serre en France ont diminué de 4,6 % par rapport à la même période en 2022. Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le gouvernement français vise à réduire ces émissions de 5 % par an. Ainsi, un nouveau dispositif voit le jour pour inciter les ménages à entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Les changements dans les aides financières à partir du 1er janvier 2024
Dès le 1er janvier 2024, les subventions accordées aux projets de rénovation énergétique seront plus généreuses mais aussi plus exigeantes en termes d’objectifs de performance. Les subventions pour les projets isolés ne seront plus accordées. À la place, elles doivent concerner des projets globaux. Pour les ménages à faible revenu, le gouvernement remboursera jusqu’à 90 % du coût des projets, avec un plafond fixé à 70 000 €. L’objectif est d’atteindre 200 000 rénovations complètes en 2024, soit trois fois plus que l’année précédente.
Une nouvelle approche centrée sur l’efficacité énergétique et la lutte contre la fraude
Le gouvernement cherche à encourager des projets combinant chauffage et isolation pour une meilleure efficacité énergétique. Pour ce faire, il a mis en place une nouvelle entité obligatoire : le conseiller Ma Rénovation. Cette orientation vise à guider les ménages dans leurs projets de rénovation énergétique, faciliter l’accès aux aides financières et réduire les risques de fraude.
Les conseillers accompagneront et protégeront les ménages engagés dans ces projets. Les frais seront nuls pour les ménages les plus modestes, limités à 20 % du coût du conseil pour les ménages à revenu modéré, 60 % pour les ménages à revenu intermédiaire et 80 % pour les catégories à revenus plus élevés.
Une palette d’acteurs disponibles pour conseiller les ménages
Le dispositif peut impliquer des branches Soliha, des cabinets de conseil, des architectes ou des espaces de conseil France Rénov’. Environ 200 structures ont été approuvées par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), représentant environ 1 400 contacts. Certaines craintes subsistent quant à la possibilité que ceci entraîne une baisse des critères d’accréditation pour les conseillers. Il est important de souligner également le manque de formation nécessaire pour devenir conseiller en rénovation énergétique.
MaPrimeRénov’ : une version renouvelée pour encourager les travaux globaux
À partir du 1er janvier, une nouvelle version du dispositif MaPrimeRénov’ entre en vigueur. L’objectif principal est de favoriser les grands travaux combinant chauffage et isolation, au détriment des actions isolées. Les ménages à très faible revenu peuvent bénéficier d’un taux de couverture allant jusqu’à 90 %, pour un montant maximum de 70 000 € de travaux.
Selon l’INSEE, le logement représente la quatrième dépense en France derrière les transports routiers, l’agriculture et l’industrie. En résumé, voici quelques points clés du nouveau dispositif de rénovation énergétique en France :
- Aides plus généreuses mais plus exigeantes : les subventions ne concerneront plus les projets isolés et seront centrées sur des projets globaux
- Rénovations complètes : l’objectif est d’atteindre 200 000 rénovations complètes en 2024
- Conseillers obligatoires : les ménages seront accompagnés par des conseillers en rénovation énergétique pour faciliter leur projet et éviter les fraudes
- MaPrimeRénov’ : une nouvelle version axée sur les grands travaux combinant chauffage et isolation pour une meilleure efficacité énergétique
La mise en place de ce nouveau dispositif pour la rénovation énergétique en France marque une étape importante dans la lutte contre le changement climatique et reflète la volonté du gouvernement de prendre des mesures concrètes pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.